Le poêle à bois d’angle suspendu représente une solution de chauffage moderne, combinant esthétisme et fonctionnalité pour les intérieurs contemporains. Ce type de poêle maximise l’utilisation de l’espace, notamment dans les pièces avec des configurations particulières, tout en offrant une vision panoramique et chaleureuse des flammes, véritable atout décoratif. De plus, sa conception suspendue permet une diffusion de la chaleur plus homogène dans la pièce, évitant les zones froides et améliorant le confort thermique global.

Cependant, l’installation d’un poêle à bois, en particulier un modèle d’angle suspendu, ne doit absolument pas être prise à la légère. Elle requiert une planification minutieuse, une parfaite connaissance des normes de sécurité en vigueur, et une exécution rigoureuse pour garantir un fonctionnement optimal et éviter tout risque d’accident grave. Une mauvaise installation peut entraîner des incendies, des intoxications au monoxyde de carbone, ou encore des dommages structurels au bâtiment. C’est pourquoi ce guide vous accompagnera pas à pas, afin de réussir l’installation de votre poêle à bois d’angle en toute sécurité et conformité.

Préparation : les étapes cruciales avant l’installation

Avant de procéder à l’installation de votre poêle à bois d’angle suspendu , une phase de préparation méticuleuse est indispensable. Cette étape comprend l’évaluation précise de la faisabilité technique du projet, le choix du modèle et des accessoires adaptés à votre situation, ainsi que la préparation adéquate du chantier. Chaque action doit être menée avec rigueur et attention pour assurer la sécurité, la conformité, et l’efficacité de votre future installation de chauffage au bois.

Évaluation de la faisabilité et de la conformité

La première étape, et sans doute la plus importante, consiste à réaliser une évaluation complète de la faisabilité technique de votre projet, ainsi qu’à vérifier sa conformité avec les réglementations en vigueur. Il est absolument crucial d’inspecter attentivement la structure porteuse, de vérifier l’état et la conformité du conduit de fumée existant, de calculer précisément le dimensionnement optimal du poêle en fonction de vos besoins, et de consulter scrupuleusement le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune, ainsi que les réglementations thermiques en vigueur (RE2020 notamment).

L’inspection de la structure porteuse, qu’il s’agisse d’un mur ou d’un plafond, est primordiale pour s’assurer qu’elle est capable de supporter le poids du poêle à bois , qui peut varier considérablement selon les modèles. Identifier le matériau de construction (béton, brique, placo renforcé, etc.) permettra de choisir les fixations appropriées, garantissant une solidité à long terme. Le dimensionnement du conduit de fumée existant doit être impérativement conforme aux normes DTU 24.1, pour assurer une évacuation efficace des fumées de combustion et éviter tout risque de refoulement, potentiellement dangereux. De plus, un poêle sous-dimensionné ne parviendra pas à chauffer correctement l’espace, tandis qu’un modèle surdimensionné entraînera une surconsommation de bois et une pollution accrue. Il est donc vital d’effectuer un calcul précis du dimensionnement, en tenant compte du volume à chauffer et du niveau d’isolation du logement. Le rendement d’un poêle peut varier de 60% à 85%.

  • Vérification minutieuse de la résistance structurelle du mur ou du plafond.
  • Identification précise des matériaux de construction utilisés.
  • Dimensionnement adéquat du conduit de fumée, selon les normes en vigueur.
  • Conformité impérative aux normes DTU 24.1 et aux réglementations locales.

Choix du modèle et des accessoires

Le choix du modèle de poêle à bois d’angle suspendu doit se baser sur plusieurs critères essentiels, au-delà de l’esthétique. La puissance de chauffe, le rendement énergétique, le matériau de fabrication, et le design global doivent être pris en compte. Il est également primordial de sélectionner avec soin les accessoires indispensables, tels que le système de support et de fixation adapté, le conduit de raccordement, le tubage (si nécessaire), ainsi que la plaque de sol, pour une protection optimale. Un poêle performant peut réduire votre facture de chauffage de 20% à 40%.

La puissance du poêle doit être scrupuleusement adaptée au volume à chauffer et au niveau d’isolation thermique de la pièce ou du logement. Un poêle à bois trop puissant entraînera une surconsommation de combustible, une chaleur excessive et un inconfort. A l’inverse, un poêle sous-dimensionné ne parviendra pas à maintenir une température agréable, surtout lors des périodes de grand froid. Le rendement, exprimé en pourcentage, indique l’efficacité avec laquelle le poêle transforme l’énergie du bois en chaleur utile. Un rendement élevé permet de minimiser la consommation de bois et de réduire les émissions polluantes. L’esthétique est un critère personnel, mais il est important de choisir un modèle qui s’intègre harmonieusement avec le style de votre intérieur, tout en respectant les contraintes techniques et les impératifs de sécurité. Les prix d’un poêle à bois d’angle suspendu varient entre 2500 euros et 8000 euros.

  • Puissance du poêle adaptée au volume précis à chauffer.
  • Rendement énergétique élevé pour une performance optimale.
  • Choix esthétique cohérent avec le design intérieur.
  • Sélection rigoureuse des accessoires essentiels.

Les différents types de supports et systèmes de fixation (bras articulé, platine murale, suspension par câbles) présentent chacun des avantages et des inconvénients en termes de facilité d’installation, de stabilité, d’esthétique, et de prix. Le choix du conduit de raccordement (simple ou double paroi, inox ou acier émaillé) dépendra de la configuration spécifique de votre installation, des normes de sécurité en vigueur, et de vos préférences esthétiques. Enfin, le choix du tubage (si nécessaire, pour rénover un conduit existant) doit être parfaitement adapté aux dimensions et à la nature du conduit, pour garantir une étanchéité parfaite et une évacuation sécurisée des fumées. Il est important de noter que le coût d’un tubage peut varier entre 500 euros et 2000 euros.

Préparation du chantier

La préparation minutieuse du chantier est une étape trop souvent négligée, mais essentielle pour protéger votre intérieur des salissures et des dommages, et pour faciliter le travail d’installation du poêle à bois . Elle consiste à protéger efficacement les sols et les meubles environnants, à rassembler l’ensemble de l’outillage nécessaire, à préparer les matériaux coupe-feu et d’isolation thermique, et à aménager une zone de stockage pratique pour le bois de chauffage. En moyenne, un particulier consomme entre 4 et 8 stères de bois par hiver.

La protection des sols (avec des bâches épaisses ou des cartons) et des meubles (avec des couvertures) permet d’éviter les rayures, les taches, les projections de poussière, et autres dommages potentiels causés par les outils, les matériaux, et les manipulations diverses. Rassembler l’outillage nécessaire (perceuse, niveau à bulle, mètre ruban, clés de serrage, tournevis, etc.) vous évitera de perdre du temps et de l’énergie pendant l’installation, en ayant tout à portée de main. Les matériaux coupe-feu (plaques de plâtre ignifugées, laine de roche) et d’isolation thermique (laine de verre, panneaux isolants) sont indispensables pour protéger les murs et les planchers des fortes chaleurs dégagées par le poêle, et pour réduire les risques d’incendie. Enfin, une zone de stockage du bois de chauffage située à proximité du poêle facilitera grandement l’alimentation de l’appareil, et limitera les allers-retours inutiles, surtout pendant les périodes de froid intense.

  • Protéger les sols et les meubles avec des bâches et des couvertures.
  • Rassembler tous les outils nécessaires avant de commencer.
  • Préparer les matériaux coupe-feu et d’isolation thermique.
  • Aménager un espace de stockage du bois de chauffage à proximité.

L’installation : le guide étape par étape

L’installation d’un poêle à bois d’angle suspendu se déroule selon une séquence précise d’étapes : l’installation du support, la fixation du poêle sur ce support, le raccordement au conduit de fumée, la réalisation de l’étanchéité, et l’installation éventuelle d’une plaque de sol. Chaque étape doit être exécutée avec une précision méticuleuse et une rigueur sans faille, afin de garantir la sécurité, la performance, et la durabilité de votre installation de chauffage au bois. Il faut compter entre 8 et 16 heures pour installer ce type d’appareil.

Installation du support (point d’ancrage principal)

L’installation du support est une étape cruciale, car elle détermine la stabilité et la sécurité de l’ensemble du système. Elle consiste à marquer avec précision l’emplacement du support, à percer et fixer solidement ce support au mur ou au plafond, et à vérifier scrupuleusement sa solidité et sa stabilité, avant de passer à l’étape suivante.

Le marquage précis de l’emplacement du support doit impérativement tenir compte des distances de sécurité minimales à respecter par rapport aux matériaux combustibles environnants. Le choix des chevilles et des vis doit être adapté à la nature du matériau du mur ou du plafond (béton, brique, placo, bois massif), et dimensionné en fonction du poids du poêle. La vérification de la solidité et de la stabilité du support est indispensable, en exerçant une force importante sur le support pour s’assurer qu’il ne bouge pas et qu’il peut supporter le poids du poêle à bois en toute sécurité. L’utilisation d’un niveau à bulle est fortement recommandée pour garantir un positionnement parfaitement horizontal, évitant ainsi toute contrainte inutile sur le système de suspension. Un support mal fixé peut entrainer une chute du poêle et des blessures graves.

Installation du poêle sur le support

L’installation du poêle proprement dit sur son support nécessite de prendre des précautions de sécurité particulières, notamment lors du levage et du positionnement de l’appareil. Elle consiste à fixer solidement le poêle au support, en respectant les consignes du fabricant, et à vérifier avec soin son aplomb et son niveau, pour garantir son bon fonctionnement et sa stabilité à long terme.

Le levage et le positionnement du poêle, qui peut être lourd et encombrant, nécessitent souvent l’utilisation d’un palan, d’un système de levage adapté, ou l’aide de plusieurs personnes, afin d’éviter les blessures et les dommages. Le serrage des vis et des boulons de fixation doit être effectué avec un couple de serrage approprié, en utilisant une clé dynamométrique, afin de garantir une fixation optimale, sans risque de desserrage intempestif. La vérification de l’aplomb (verticalité) et du niveau (horizontalité) du poêle permet de s’assurer qu’il est parfaitement aligné, et qu’il ne risque pas de basculer ou de créer des contraintes sur le système de suspension. Il est fortement recommandé de faire appel à deux personnes pour cette étape délicate : l’une contrôlant la stabilité de l’appareil, pendant que l’autre procède à la fixation. En moyenne, un poêle à bois pèse entre 80 kg et 200 kg.

Raccordement au conduit de fumée

Le raccordement du poêle au conduit de fumée est une étape absolument essentielle pour assurer une évacuation correcte des fumées de combustion, et pour éviter tout risque de refoulement, potentiellement dangereux pour la santé. Elle consiste à installer le conduit de raccordement, à tuber le conduit existant si nécessaire, à isoler correctement le conduit, et à installer un modérateur de tirage, si la configuration de l’installation l’exige.

L’installation du conduit de raccordement doit impérativement respecter les normes de sécurité en vigueur, et garantir une étanchéité parfaite, pour éviter toute fuite de fumée dans l’habitation. Le tubage du conduit existant (si celui-ci est ancien, endommagé, ou non conforme) permet d’améliorer l’évacuation des fumées, de protéger le conduit contre la corrosion, et d’optimiser le tirage. L’isolation du conduit (avec de la laine de roche ou un matériau isolant adapté) réduit les pertes de chaleur, améliore le rendement du poêle, et diminue les risques de condensation. L’installation d’un modérateur de tirage permet de réguler le tirage du poêle, et d’éviter les emballements, qui peuvent entraîner une surconsommation de bois et une surchauffe de l’appareil. Un tirage trop faible peut provoquer des refoulements de fumée, tandis qu’un tirage excessif augmente la consommation de bois. Un modérateur de tirage coûte environ 150 euros.

Un conduit de cheminée rénové avec un tubage de qualité permet une réduction des pertes de chaleur d’environ 15%, ce qui se traduit concrètement par une diminution de la consommation de bois, et donc une économie sur le budget de chauffage.

Réalisation de l’étanchéité

La réalisation d’une étanchéité parfaite est indispensable pour éviter les fuites de fumée dans l’habitation, et pour garantir la sécurité de l’installation. Elle consiste à calfeutrer soigneusement tous les joints entre le poêle et le conduit de fumée, et à vérifier l’étanchéité à l’air de l’ensemble du système.

Le calfeutrement des joints doit être réalisé avec des matériaux spécialement conçus pour résister à la chaleur et aux fumées (mastics réfractaires, cordons en fibre de céramique). La vérification de l’étanchéité à l’air peut être effectuée à l’aide d’un test de fumée (en bouchant le conduit et en allumant un fumigène dans le poêle), ou en utilisant un détecteur de fuites. Une bonne étanchéité permet non seulement d’éviter les pertes de chaleur, mais aussi de prévenir les risques d’intoxication au monoxyde de carbone, un gaz invisible et inodore, mais potentiellement mortel.

Il existe une grande variété de joints d’étanchéité, allant des mastics réfractaires haute température aux cordons tressés en fibre de céramique, en passant par les bandes adhésives en silicone. Le choix du matériau le plus adapté dépendra de la température maximale supportée, de la nature des surfaces à étanchéifier, et des contraintes mécaniques exercées sur le joint.

Installation de la plaque de sol (si nécessaire)

L’installation d’une plaque de sol est obligatoire si le revêtement de sol existant est combustible (parquet, moquette, linoléum), ou si les distances de sécurité minimales par rapport aux matériaux inflammables ne sont pas respectées. Elle consiste à choisir un matériau non combustible (verre trempé, acier, pierre naturelle, céramique), à découper la plaque aux dimensions appropriées, et à la poser de manière à protéger efficacement le sol des projections d’étincelles et des chutes de braises.

Le choix du matériau de la plaque de sol doit tenir compte à la fois de l’esthétique de la pièce et de sa résistance à la chaleur. La découpe et la pose de la plaque doivent être réalisées avec précision, en respectant les dimensions minimales de protection : la plaque doit dépasser d’au moins 30 cm à l’avant du poêle, et d’au moins 15 cm sur les côtés. Il est important de s’assurer que la plaque repose sur une surface parfaitement plane et stable, pour éviter tout risque de fissure ou de déformation. En général, l’épaisseur d’une plaque de protection de sol est d’environ 8mm.

Sécurité : les règles d’or pour une utilisation sans risque

L’utilisation d’un poêle à bois d’angle suspendu nécessite de respecter scrupuleusement un certain nombre de règles de sécurité élémentaires, afin d’éviter tout risque d’accident, et de garantir un fonctionnement sûr et durable de l’appareil. Ces règles concernent les distances de sécurité, la première mise en feu et les tests de fonctionnement, l’entretien régulier, et l’utilisation d’un détecteur de monoxyde de carbone.

Distances de sécurité : un impératif

Le respect rigoureux des distances de sécurité minimales par rapport aux matériaux combustibles environnants (murs, meubles, rideaux, boiseries) est absolument primordial pour prévenir les risques d’incendie. Ces distances sont clairement définies par les normes de sécurité en vigueur, et varient en fonction du modèle de poêle, de sa puissance, et de la nature des matériaux environnants. Le non-respect de ces distances peut avoir des conséquences dramatiques, allant de la simple détérioration des matériaux à un incendie dévastateur.

  • Respect impératif des distances de sécurité par rapport aux murs combustibles (bois, placo, papier peint).
  • Maintien d’une distance suffisante par rapport aux meubles (canapés, bibliothèques, tables basses).
  • Éloignement des rideaux, voilages et autres textiles inflammables.

En règle générale, la distance minimale entre le poêle à bois et un mur combustible est de 45 cm. Cette distance peut être réduite si le mur est protégé par un écran thermique (panneau isolant, tôle métallique), mais il est impératif de se référer aux consignes du fabricant et aux normes en vigueur. Il est également essentiel de veiller à ce qu’aucun objet combustible ne se trouve à proximité du poêle : les rideaux, les tapis, les coussins et les meubles doivent être placés à une distance suffisante pour éviter tout risque d’inflammation.

Il est crucial de noter que les compagnies d’assurance habitation peuvent refuser de couvrir les dommages causés par un incendie si les distances de sécurité n’ont pas été respectées. Prendre toutes les précautions nécessaires est donc une question de sécurité, mais aussi de responsabilité civile.

Première mise en feu et tests

La première mise en feu du poêle à bois doit être réalisée avec une grande prudence, et sous une surveillance attentive. Cette étape permet de vérifier la bonne combustion, le tirage du conduit de fumée, l’absence de fuites de fumée dans l’habitation, et le bon fonctionnement général de l’appareil.

Avant de procéder à la première mise en feu, il est impératif de s’assurer que le conduit de fumée est bien dégagé, et qu’il ne présente aucune obstruction (nid d’oiseau, amas de suie, etc.). Il est également recommandé de commencer par un petit feu, en utilisant du bois d’allumage sec et de petites bûches, pour permettre au poêle de monter en température progressivement. Pendant la première mise en feu, il est important de surveiller attentivement la température des murs et du plafond à proximité du poêle, pour détecter toute surchauffe anormale. En cas de fuite de fumée, d’odeur suspecte, ou de détection de monoxyde de carbone, il est impératif d’éteindre immédiatement le feu, d’aérer la pièce, et de faire appel à un professionnel qualifié pour identifier et résoudre le problème.

La première mise en feu permet également de « roder » le poêle et de stabiliser les joints. Une légère odeur peut se dégager pendant cette phase, mais elle disparaît généralement après quelques heures d’utilisation. Il est conseillé de bien ventiler la pièce pendant cette étape.

Entretien régulier : pour une performance optimale et une sécurité accrue

Un entretien régulier et rigoureux du poêle à bois est indispensable pour garantir sa performance énergétique, sa sécurité d’utilisation, et sa longévité. Cet entretien comprend le nettoyage régulier de l’appareil, le ramonage périodique du conduit de fumée, et le contrôle de l’état des joints et des pièces d’usure.

Le nettoyage du poêle doit être effectué régulièrement, idéalement après chaque utilisation, pour éliminer les cendres, les suies et les autres résidus de combustion qui peuvent encrasser l’appareil et réduire son rendement. Le ramonage du conduit de fumée est une obligation légale, qui doit être effectuée au moins une fois par an (et parfois deux fois, selon les régions) par un professionnel qualifié. Un conduit de fumée obstrué par la suie augmente les risques d’incendie et d’intoxication au monoxyde de carbone. Le contrôle régulier de l’état des joints (d’étanchéité de la porte, du conduit de fumée) et des pièces d’usure (déflecteur, grille de foyer) permet de détecter les éventuelles dégradations et de les remplacer à temps, avant qu’elles ne compromettent la sécurité ou la performance du poêle.

Selon les régions et les réglementations locales, il peut être obligatoire de réaliser un ramonage deux fois par an. Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions financières, et un refus de prise en charge par l’assurance en cas de sinistre. Il est donc important de se renseigner auprès de sa mairie ou de sa compagnie d’assurance pour connaître les obligations spécifiques en vigueur dans votre commune.

Le détecteur de monoxyde de carbone : un allié indispensable

L’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone (CO) est fortement recommandée, voire obligatoire dans certaines régions. Le monoxyde de carbone est un gaz invisible, inodore, et mortel, qui peut se dégager en cas de mauvaise combustion du bois (manque d’air, bois humide, conduit obstrué). Le détecteur de CO permet d’alerter les occupants du logement en cas de présence de ce gaz dangereux, et de prévenir ainsi les risques d’intoxication.

  • Installation d’un détecteur de monoxyde de carbone conforme à la norme EN 50291.
  • Vérification régulière du bon fonctionnement du détecteur (test mensuel).
  • Connaissance des symptômes d’une intoxication au CO (maux de tête, nausées, vertiges).

Le détecteur de monoxyde de carbone doit être installé à une hauteur appropriée (environ 1,50 m du sol), de préférence au plafond, et à une distance raisonnable du poêle à bois (ni trop près, ni trop loin). Il est impératif de vérifier régulièrement le bon fonctionnement du détecteur, en appuyant sur le bouton de test, et de remplacer les piles si nécessaire. Il est également essentiel de connaître les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, nausées, vertiges, fatigue, confusion), et d’agir rapidement en cas d’alerte : aérer immédiatement la pièce, éteindre le poêle, et quitter les lieux pour appeler les secours. La durée de vie d’un détecteur de monoxyde de carbone est d’environ 5 à 10 ans.

Spécificités du poêle à bois d’angle suspendu : défis et solutions

Le poêle à bois d’angle suspendu présente certaines spécificités qui lui sont propres, et qui nécessitent une attention particulière lors de l’installation et de l’utilisation. Ces spécificités concernent principalement la répartition de la chaleur dans la pièce, l’esthétique et l’intégration dans l’intérieur, et la maintenance spécifique de l’appareil.

Répartition de la chaleur :

La répartition homogène de la chaleur peut être un défi avec un poêle à bois d’angle suspendu , car la chaleur a naturellement tendance à se concentrer au-dessus du poêle, créant une stratification thermique. Pour maximiser la diffusion de la chaleur dans l’ensemble de la pièce et dans les pièces adjacentes, il est possible d’utiliser plusieurs solutions complémentaires, telles que des ventilateurs, des systèmes de diffusion de chaleur, ou des matériaux de revêtement mural adaptés.

Les ventilateurs (placés au sol ou fixés au plafond) permettent de brasser l’air chaud et de le diffuser horizontalement dans toute la pièce, améliorant ainsi le confort thermique. Les systèmes de diffusion de chaleur (conduits d’air chaud, bouches d’aération) permettent de canaliser une partie de la chaleur produite par le poêle vers d’autres pièces du logement, réduisant ainsi les besoins en chauffage central. Il est également possible d’utiliser des matériaux de revêtement mural qui favorisent l’accumulation et la restitution de la chaleur (pierre naturelle, brique de terre cuite, enduits à la chaux), créant ainsi un effet de masse thermique qui régule la température ambiante.

Esthétique et intégration :

L’esthétique et l’intégration harmonieuse du poêle à bois d’angle suspendu dans le style de l’intérieur sont des aspects importants à prendre en compte pour créer un espace de vie chaleureux et agréable. Pour harmoniser le poêle avec le reste de la décoration, il est possible de choisir des couleurs et des finitions qui s’accordent avec le mobilier, les revêtements muraux, et le style général de la pièce.

Il est également possible de personnaliser le poêle en choisissant des accessoires décoratifs (bûches décoratives, habillage en pierre naturelle, crédence en acier brossé), ou en jouant avec l’éclairage (spots encastrés, lampes d’ambiance) pour mettre en valeur l’appareil et créer une ambiance cosy. Il est conseillé de positionner le poêle de manière à ce qu’il soit visible depuis les principaux points de vue de la pièce, et de créer un espace convivial autour du poêle (fauteuils confortables, tapis moelleux, table basse), pour en faire le cœur de la maison.

Maintenance spécifique :

La maintenance spécifique du poêle à bois d’angle suspendu concerne principalement le nettoyage régulier des vitres en angle, et la vérification périodique du système de suspension.

Le nettoyage des vitres en angle peut être plus délicat que celui des vitres planes, car les angles sont plus difficiles d’accès. Il est important d’utiliser des techniques et des produits de nettoyage adaptés (produits spécifiques pour vitres de poêle, chiffon doux, raclette), pour éviter de rayer les vitres ou d’endommager les joints. La vérification du système de suspension doit être effectuée régulièrement, en inspectant attentivement les câbles, les chaînes, les fixations et les points d’ancrage, pour s’assurer qu’ils sont toujours en bon état et qu’ils ne présentent pas de signes de fatigue ou de corrosion. Il est conseillé de vérifier le serrage des vis et des boulons, et de lubrifier les articulations si nécessaire, pour garantir la sécurité et la durabilité de l’installation.

Étude de cas : une installation réussie (et les embûches rencontrées)

Pour illustrer concrètement les étapes, les défis et les bonnes pratiques liés à l’installation d’un poêle à bois d’angle suspendu , voici une étude de cas basée sur un projet réel (anonymisé) :

M. et Mme D., propriétaires d’une maison de 120 m² située dans les Alpes, souhaitaient remplacer leur ancien système de chauffage électrique par une solution plus écologique et plus économique. Ils ont donc décidé d’installer un poêle à bois d’angle suspendu dans leur salon, d’une superficie de 35 m². Ils ont opté pour un modèle de puissance 7 kW, avec un rendement de 78%, et une esthétique moderne et épurée. Le projet a nécessité plusieurs étapes : l’évaluation de la faisabilité technique, le choix du modèle et des accessoires, l’installation du support, le raccordement au conduit de fumée, la réalisation de l’étanchéité, et la mise en service de l’appareil. La principale difficulté rencontrée a été l’adaptation du conduit de fumée existant, qui n’était pas conforme aux normes en vigueur, et qui nécessitait un tubage complet. Ils ont donc fait appel à un professionnel qualifié pour réaliser ces travaux, en respectant scrupuleusement les normes de sécurité.

Malgré cette difficulté imprévue, l’installation du poêle à bois a été un succès, et M. et Mme D. sont très satisfaits de leur nouveau système de chauffage. Ils apprécient particulièrement l’esthétique de l’appareil, sa performance, le confort qu’il procure, et les économies d’énergie qu’ils réalisent. Ils recommandent aux personnes qui envisagent un tel projet de bien se renseigner sur les normes et les réglementations en vigueur, de ne pas hésiter à faire appel à un professionnel qualifié, et de prévoir un budget suffisant pour réaliser les travaux dans les règles de l’art. Ils ont dépensé environ 6000 euros pour l’ensemble des travaux, pose comprise.

Voici un récapitulatif des principales difficultés rencontrées lors de cette installation, et des solutions mises en œuvre pour les surmonter :

  • Adaptation du conduit de fumée existant (réalisation d’un tubage complet par un professionnel).
  • Respect des distances de sécurité (installation d’un écran thermique derrière le poêle).
  • Choix du modèle adapté à la pièce (réalisation d’un bilan thermique par un professionnel).